Faut-il aborder son handicap en entreprise ?
Il n’existe pas de règle absolue et les entreprises sont plus ou moins matures sur le sujet. Les idées reçues sont encore (trop) nombreuses. Néanmoins, d’une manière générale, aborder votre situation de handicap peut vous permettre de bénéficier de mesures d’accompagnement destinées à compenser les conséquences de votre handicap (cf Être reconnu travailleur handicapé : à quoi ça sert ?).
Un nombre croissant d’employeurs réalisent que prendre en compte le handicap bénéficie à tous : au salarié, qui travaille ainsi dans de meilleures conditions, mais aussi à l’entreprise dont le salarié accompagné est plus performant, moins souvent absent, victime d’accidents du travail. Accompagner un salarié en situation de handicap limite enfin les risques d’inaptitude. De plus en plus d’universités et d’écoles mettent également en place des mesures spécifiques pour accompagner leurs étudiants en situation de handicap.
Si votre employeur ou votre école disposent d’une Mission Handicap ou d’un Relais Handicap, prenez contact avec l’équipe qui vous recevra en toute confidentialité, sans que vos collègues, managers ou professeurs n’en soient informés. Si, lors d’un entretien, le recruteur mentionne la politique handicap de son entreprise, c’est le moment de signaler votre situation, en insistant sur la manière dont vous parvenez à compenser les conséquences de votre handicap, plutôt que sur le handicap en lui-même.
L’employeur ou le centre de formation étudiera alors votre situation et recherchera, avec vous, les mesures qui pourront vous permettre de travailler ou d’étudier dans de meilleures conditions.
Si vous postulez sur un salon ou un site dédié au recrutement de travailleurs handicapés, n’hésitez-pas à mentionner votre statut de travailleur handicapé et les aménagements dont vous avez éventuellement besoin le cas échéant. Cela permettra au recruteur de réaliser qu’ils sont, le plus souvent, assez simples à mettre en œuvre. Attention, le recruteur n’a pas le droit de vous demander la nature de votre handicap, mais seulement ses éventuelles conséquences sur votre poste et la nature des aménagements dont vous pouvez avoir besoin.
Si vous postulez dans le circuit « classique », n’hésitez pas à doubler votre candidature d’un mail à la Mission Handicap en précisant que vous avez également postulé via le circuit « classique ».
Si vous ne connaissez pas la maturité de l’entreprise sur le sujet, n’hésitez pas à mentionner « RQTH » sur votre CV : les recruteurs sensibilisés seront alertés ; les autres peuvent ne pas savoir ce que cela signifie.
Si vous êtes étudiant, prenez contact avec la personne responsable de l’accueil des étudiants handicapés au sein de votre établissement et n’hésitez-pas à exprimer vos besoins et prendre appui sur des associations comme Tremplin, la FEDEEH… pour vous accompagner dans vos démarches, si nécessaire.